26.12.09

Cette phrase:

Avec mièvrerie je dirais que cependant, quand il est avec moi, il n'existe que le présent.

provient de ce blog là:
http://monologuescarotte.blogspot.com/


et je la trouve vraiment poignante!

Je suis en pleine halte entre un retour et un départ. Nous revenons de la mer. Puis je repars à la campagne. En attendant je suis ici, seule dans l'appartement de Damien, j'avoue me goinfrer de chips sur le canapé mais j'ai une bonne excuse, il n'y a pas de chauffage! Entre dehors et dedans, la seule chose que j'ai retiré, c'est mon écharpe. Je garde mes bottes en daim et mes 4 pulls.
Ce matin, je me suis baladée tellement longtemps au bord des vagues, que le vent froid a finit par me causer d'incroyables douleurs dans l'oreille gauche. Je me disais, c'est aussi pour ça que t'es ici. La mer, l'hiver.
Sur l'image, Jess porte une perruque de chez emmaüs, que j'adore absolument. Elle est si méticuleuse, qu'elle aligne les petites cuillères :)

24.12.09

Je suis au bord de la mer, j'ai vu les vagues, carrément. Il n'y a pas d'internet ici, mais nous rentrons samedi. (k)

22.12.09


Mes cadeaux sont emballés et posés près de la télé, demain je prendrai au moins 4 trains, pour pouvoir aller les poser sous un sapin. Je vais dans un lieu où il fera quelques degrés de plus, où il y aura la mer. J'aurai une valise, une valise de cadeaux, je ne suis pas sure d'avoir la place d'y placer beaucoup de robes.
Je dois maintenant avouer, que mes cheveux n'ont en réalité pas grande ressemblance avec ceux de scarlett, ma johanssonisation du 16 décembre était bien le fruit de photoshop...
Ce soir, on regardait une émission hallucinante. Hallucinante de connerie, sorte de best of à base de bébés et de skateurs qui tombent. C'était dur, de tenir, et pas si dur à la fois, il suffit de rester devant sans bouger avec les yeux ouverts, c'est malheureux, de faire ça, et on l'a fait.
Seulement, il y a une chose, une seule chose qui ne me fait pas regretter totalement mes 2 heures de lavage de cerveau, c'est cette vidéo.
C'est débile, c'est un mariage, et les mariages, je les hais, même dans la vraie vie, je les hais, alors en vidéo de bêtisier, imaginez.
Seulement là, j'ai ris. Et je crois qu'ils ont réussi à, à me toucher VOILÀ. Et à me montrer qu'un mariage, c'est pas forcément ce que j'avais dans ma tête.


21.12.09


Je viens de faire un rêve sublime, je ne peux plus rester en place, pourtant c'est les vacances, et il est 6h18.

Ça, c'est le rêve. Mais cette image est tellement loin de ce que j'ai vu que bon, je ne sais même pas si je dois la poster. J'étais en angleterre, j'étais allé voir une tante artiste la bas, elle voulait me parler d'un projet. Elle était jeune, mais pourtant, elle avait totalement oublié le français, je bataillais pour trouver quoi lui dire, comment la comprendre.
Je me retrouvais exactement dans la même situation que lors de mon cours de calligraphie avec une vieille japonaise, à Tokyo. Je ne faisais que d'y penser, à cette japonaise qui me parlait en onomatopées, faute de pouvoir utiliser les mots, elle m'avait offert de la merveilleuse gelée qui se mange, je me demandais si ma tante artiste ferait de même.
Puis je suis ressortie de son appartement, et là, dans la rue, au coin d'un immeuble, de la neige suspendue. J'hurlais tellement je trouvais ça beau, la neige était en train de tomber, mais complètement stoppée dans son élan, elle restait comme ça, en apesanteur, elle n'avait même pas encore atteint le sol.
Immobile, complètement immobile. La rue était vide, je me souviens avoir pris une photo puis aperçu un jeune homme à qui j'ai crié "WHY DO THE TREE ARE STOP?". Je me souviens très précisément de ces mots là, je les ai noté dès mon réveil. Why do the tree are stop? Du grand n'importe quoi. A la place de Pourquoi la neige est arrêtée? Le type est parti en faisant mine de ne pas comprendre. Sans même regarder en l'air.
Puis j'ai réveillé Damien, à côté de moi, Damien j'ai fais un rêve sublime. Mais je crois que personne ne peut imaginer ce que j'ai vu et je crois aussi que mon image est bien nulle.

20.12.09

Voici Isèle, la tante, chez qui Jess vit. Je voulais faire des photos de collections, alors j'ai aligné des cadres trouvés dans le salon, dans lesquels figuraient de vieilles photos en noir et blanc de sa mère. Je les a posés sur la table de la cuisine, de la superbe cuisine, après avoir enlevé la nappe aux lapins, mais en laissant le morceau d'ananas, dans l'assiette, sur le lave-vaisselle. Je lui ai demandé de s'assoir pour les regarder, les ranger. Finalement j'ai appris, qu'elle ne l'avait jamais connu, sa maman. Et alors ma mise en scène a pris un tout autre sens.

18.12.09


"Le petit déjeuner de demain matin est sauvé!"
C'est ce qu'à dit le caissier de casino, lorsque j'ai posé ma brique de lait et mon paquet de céréales sur sa caisse, tout à l'heure, à 21h55.
"Le petit déjeuner de 22h, oui!" j'ai répondu.
J'en ai eu envie soudainement, dans mon canapé, j'étais en culotte, j'ai enfilé un pull, un pantalon qui tombe et des bottes sans chaussettes. J'ai couru sous la neige jusqu'au supermarché et suis entrée quelques minutes avant la fermeture.
Je crois avoir maintenant la moitié du paquet de tom et pilou fourrés tout choco, dans l'estomac, et il est vrai que je ne me sens pas extrêmement bien, je bois de l'eau, mais mon ventre ressemble à un ballon de baudruche.
Sur l'image, nous deux, le week-end dernier, dans une crémaillère, on faisait un double bisou à un bouton de rose (ne me demandez pas nécessairement, pourquoi). La photo a été faite par Nico, avec un gros et vieux appareil très beau.

C'est les vacances! Les vacances ça signifie que je vais pouvoir faire des milliers de créations même si c'est du n'importe quoi genre des oiseaux qui regardent tous un autre oiseau parce qu'il est DIFFÉRENT et qu'il a une couronne ronde sur la tête alors les autres ils se mettent en lignes et penchent la tête.
Et je pourrais enchaîner les heures de découpages et peindre des toiles plus grandes que ma table basse. J'ai envie de peindre un corps tellement zoomé que ça en deviendrait presque abstrait, à une chose près qu'on reconnaîtrait clairement un téton ou tout autre attribut. J'ai déjà l'image et ça fait des mois qu'elle me hante (6).
Depuis le matin où on était allongé dans le lit de la tante d'Alexandre, c'est dit. Tante d'Alexandre, on a dormi dans ton lit, et Alexandre était même pas là. Ben ce matin là, je l'avais pris en photo, le corps du garçon allongé sur les draps et alors il s'était écrié du genre, Jessica Lisse si tu dévoile ça à la face du monde sur ton blog je te quitte. Alors que moi je croyais qu'un téton d'homme était fondamentalement différent d'un téton de femme dans le sens où eux, les montrent à la plage. Mais finalement non, on a le droit de mettre ni l'un, ni l'autre sur mon blog.

16.12.09


Aujourd'hui, je me suis scarlett-johanssonisée.

C'est peut-être la neige, qui donne envie d'immaculé.
Il y avait carrément des flocons ce soir. Et c'est pas le genre de chose qui me fait rire. J'avais plus de coca. J'avais plus de coca et des flocons tombaient dehors. Vous voyez le soucis? Sachant que casino est au moins à 25 mètres de la porte de mon immeuble, ça devient quasiment une tragédie.


15.12.09


Aujourd'hui, j'ai eu l'impression de trouver de nouveaux amis. Non pas que j'en manque, mais avec Lilian, on s'ennuyait. Alors on a pris nos porte-monnaie, je suis passée par la boulangerie pour acheter un viennois aux pépites de chocolat, et on a pris le bus, direction emmaüs.
Forcément, après 15 minutes de bus puis marche dans le blizzard, nous nous sommes retrouvés devant un grillage clos. Alors on a entamé le retour, et on s'est retrouvé devant des vitrines de magasins qui montraient des pantalons en cuir et des chaussures incroyablement belles, aux prix incroyablement abusifs.
J'ai tout de même fait l'acquisition d'une culotte Petit Bateau car, comme disait Jacques Séguéla, "Si à 20 ans, on a pas une culotte Petit Bateau, on a raté sa vie!"
Sur le retour du retour, nous avons fait escale dans une petite friperie minuscule qui ne porte même pas de nom, et j'ai trouvé un bonnet accroché sur un fil par une pince à linge. Il était attirant, et sa couleur chair m'a vraiment fait penser à un petit être.

13.12.09

Nous sommes arrivé au jour de la veille du matin difficile.
Je me suis rendue compte aujourd'hui, que lorsque je me retrouve dans une situation difficile, je me répète souvent que j'ai eu mon permis de conduire. Et avoir mon permis de conduire, ça a été la chose que j'ai eu le plus peur de rater, de ne jamais avoir, ça a été la plus grosse épreuve, la plus stressante, plus dur que tout ce qui s'est passé au cours de mon parcours scolaire. Alors je me dis souvent "Oh, c'est moins pire que passer ton permis non?"
Je pense que lorsque l'on se fait tatouer, c'est parce que l'on a une envie de tatouage, qui n'a finalement, peut-être pas de fin. Je me demande. Il me semble, que les premiers temps, ça semble étrange, on se demande ce qu'est ce truc collé sur notre peau, on se demande si on va pouvoir l'enlever un jour, juste cinq minutes histoire de revoir notre peau sans cette encre qui la recouvre.
Et puis au bout d'un certain temps, le tatouage se met à faire partie de nous. Il s'intègre totalement, on le regarde sans doute autant, mais il est devenu naturel, comme né avec notre corps. Et alors on se dit "J'avais pas envie d'un tatouage moi?"

12.12.09

Lorsque j'avais une dizaine d'années, papa et maman m'avaient emmené voir le spectacle des TapDogs. Ceux de l'image, plutôt à l'ancienne maintenant, avec nos yeux 2009.
Ce spectacle, il m'avait fait rêver, c'était pas du Walt Disney, c'étaient juste des mecs avec des chaussures qui faisaient un boucan de malade quand ils les frappaient sur le sol. Je m'étais rendue compte qu'un spectacle, ça pouvait vraiment être dément, et dégager une force folle. Je vous jure c'est à pleurer leur truc tellement c'est impressionnant et que ça prend aux tripes. Ils font encore des shows et peut-être que l'UN d'entre vous les a déjà vu.
(je dois dire l'une d'entre vous ou l'un?) (j'ai eu ma réponse)
Tout ça pour dire, qu'à un moment du spectacle de jeudi soir à Lyon avec maman, les danseurs africains, ils ont enfilé des bottes hautes et ils ont fait ça, ils ont frappé dessus en rythme en dansant. C'était dingue, mais j'aurai aimé avoir encore tout juste 10 ans car je sais que j'aurai alors été encore plus scotchée.

11.12.09

Paris H., nous nous rapprochons.


Ce matin, je peux enfin trop me la jouer à l'américaine, et ça n'a pas de rapport avec les lunettes.

9.12.09



Sur ces images: Vivien et sa piscine mentholée.


J'ai le bras gauche qui me brûle, le petit oiseau prend son temps pour s'installer, il me fait subir de lancinantes douleurs.
J'ai très envie de pain, j'imagine du pain, craquant, avec sa mie pas si aérée que ça. Et pourtant, je sais que je n'arriverai pas à me remettre debout, je voudrais presque courir sous ma couette dès maintenant. Je me contenterai donc de tomates, d'œufs, de pommes. Et ça va être chouette quand même. Mais une bonne baguette c'est vrai que.
Demain matin, disons demain matin, je me lèverai tôt, je profiterai pleinement de la petite heure qui suit mon réveil. J'ai toujours hâte du matin, du recommencement de quelque chose.

8.12.09

cet oiseau qui me picore le creux du bras

J'ai frémi au moment où les 7 aiguilles se sont approchées de ma peau à moins de quelques millimètres, j'ai demandé si je pouvais changer d'avis, il a soudain relevé son appareil au bruit de dentiste avec un sourire. J'ai dis allez, allez y. J'étais allongée, paisible, il a approché la machine et je me suis dis, dans une seconde, tu ressentiras une douleur tellement forte que tu auras l'impression que l'on t'arrache le bras.
Finalement, rien.
C'était désagréable mais bien moins douloureux que plein d'autres trucs dans la vie, en tous cas bien moins que ce que j'avais dans ma tête.
Il m'a créé un moineau qui me picore le creux du bras.
Je l'apprivoise mais finalement, je l'aime déjà, beaucoup même, au début, on a cette impression d'avoir un décalcomanie, tellement c'est soudain, tellement ça paraît collé pour quelques heures seulement. Il me faut le temps de comprendre qu'il fait dorénavant partie de moi. Mais je suis extrêmement heureuse de cette adoption.
C'est aujourd'hui et je fais pas du tout, ma maligne.

7.12.09


Ya des jours, comme demain, où on s'apprête à faire une chose qui aura un impact sur tous les jours qui vont suivre dans notre vie. C'est assez excitant finalement, un peu comme une nouvelle naissance au sein de nous même. J'ai bien l'impression que je vais rompre définitivement la quasi symétrie de mon corps. Je ne le verrai plus jamais de la même manière, quand j'arriverai dans ma salle de bain. Toute nue, comme souvent, quand je passe la porte, le miroir est là, toujours là bien en face et la première chose que je vois en entrant dans ma salle de bain, et bien c'est moi. Et dorénavant, à partir de demain 17h30 heure de fin, mon corps ne sera plus le même. C'est assez étrange, de créer un renouveau de ce genre. Juste là au-dessus, c'est le puzzle de mon futur ami.
Il est l'heure de manger, il est dans mon lit, il dort, il ne dort pas beaucoup la nuit, à côté de moi. Et là, il dort, même avec mes bruits, même avec ma télé, même avec le pain au chocolat et le croissant que j'ai posé à quelques dizaines de centimètres de son nez. Il dort.
Je me suis recréé un second book, le premier, il avait été fait pour Leg. Il m'avait porté chance. Celui de ce matin est pour d'autres personnes, je prends plaisir à organiser mes nouveaux bidules sur des pages blanches d'indesign. Je prends plaisir à chercher la bonne disposition, celle qui attirera, l'ordre des pages, l'ordre des créations.
J'ai remarqué créer des choses moins tristes maintenant. J'aime finir mes mails par "A bientôt." lorsqu'ils sont destinés à des inconnus. C'est une main tendue. Laissez-moi construire un projet avec vous je vous trouve chouettes.

6.12.09

Je n'ai pas le temps de papoter, mais je vous laisse avec mon salon. 
Oui je sais Maman, c'est pas tout bien rangé, mais comme disait Damien, ça fait du contenu. 
Biche à droite!

5.12.09

Cette nuit je me suis retrouvée en train de dessiner ce que je venais de voir en rêve, une incroyable chaussure dotée de deux autres minuscules chaussures pour le talon, et les doigts de pieds. Je vous demande de ne pas tenir de l'allure de mon écriture, je crois avoir fait ça dans un noir quasi total.
Je dois finir l'article ici, mon ordinateur manque de batterie et risque de s'éteindre d'une minute à l'autre.
Il y avait un collant dans l'ascenseur il y a tout juste 2 minutes et je jure, que malgré l'heure légèrement tardive, il ne s'agit pas du mien. C'est pas le pauvre petit kir d'avec Jess qui m'aurait fait enlever mon collant entre le rez-de-chaussée et le quatrième étage. J'imagine juste ma jeune voisine du cinquième ayant promis à son amoureux d'arriver "nue sous mon manteau", qui a du se résoudre à ôter sa seule source de chaleur, dans l'ascenseur.
Tout à l'heure, j'ai dessiné une femme nue, pendant trois heures d'affilé. Elle était pas mince, elle avait le ventre qui pendait, à différents endroits et par sortes de couches successives, elles avait les seins qui faisaient des formes incroyables quand elle se penchait en avant. Elle avait pas une peau des cuisses lissée sous photoshop je vous jure et pourtant, pourtant, je le trouvais trop beau, son corps. Alors que je sais que j'aurais tout donné pour ne pas avoir le même, à la plage. Mais là, dans sa manière de poser, de jouer avec ses formes pour en créer d'autres, des magnifiques.
Son corps, il pouvait faire des millions d'ombres au sein de lui-même.

C'était juste la première fois que je comprenais très précisément comment un homme pouvait être attiré par une femme, même pas ronde, mais plutôt comme une Nymphe Surprise, de Manet.
La photo de cet article me donne envie d'être demain.
Je vous conseille aussi d'aller regarder la Nymphe Surprise.

4.12.09

Si je ne suis pas là, c'est que j'ai oublié mon chargeur d'ordinateur chez Damien le week-end dernier, et que depuis, la bestiole survit uniquement lorsque j'arrive à la ravitailler à droite à gauche mais elle a déjà passé plusieurs soirées à sommeiller sur la table basse, noire et silencieuse.
C'est la fin de la semaine, mais cette journée sera longue, je me suis levée très tôt ce matin, car j'avais voulu me coucher très tôt hier. Je dois faire un exposé sur les réseaux sociaux sur internet alors que je n'ai jamais mis les pieds sur facebook. Je décris des choses extrêmement incertaines que je ne saurais vérifier. Peut-être que je vais me faire lyncher car je décris mal comment on crée son profil, qui sait.
J'ai tellement hâte d'être en philosophie, de sentir la fin, de la sentir, de me laisser couler lentement, immobile vers la fin, de ne plus écouter, de ne plus parler, de sentir mes jambes qui ont hâte de déguerpir, de les sentir excitées. C'est risqué, d'être le dernier prof du dernier cours du dernier jour de la semaine, si tous les élèves sont comme moi.
C'est mardi prochain, que je me fais dessiner dessus, pour les demandeurs, autrement dit, quasiment tout à l'heure. Et je commence à beaucoup grelotter de peur.

2.12.09

Ça y est, il fait froid. Les gens, ils aiment la neige. Jusqu'à maintenant, je ne comprenais pas pourquoi je déteste au plus haut point la neige tandis que je connais de nombreuses personnes qui l'attendent avec impatience et la chérisse quand, au réveil, ils découvrent le sol blanc, et les flocons qui tombent. Moi, ça me fait carrément, déprimer.
Finalement, ce week-end, j'ai compris. Quand la maman de Jess m'a dit "Ah qu'est-ce que j'ai hâte que la neige arrive, qu'on puisse chausser les skis et filer sur les pentes."
Je lui ai dit que je détestais la neige, et j'ai compris que la neige, on l'aime plus ou moins en fonction de la manière dont on la voit. Pour moi, la neige, en premier, c'est pas le ski, c'est le blizzard.
Quand j'allais au lycée, je partais à 6h40 de la maison, pour aller prendre le bus, puis le train, puis le tramway, ça me prenait 1h30 d'aller à l'école. Et dans notre région entourée de montagnes, je ne compte pas les matins où il neigeait.
Je partais de la maison, les cheveux encore mouillés, je marchais, mon pantalon se remplissait de neige jusqu'aux genoux, je ne compte plus les fois où il faisait moins 10 degrés. Moi j'étais déjà une fille, je mettais déjà des talons, et haïssais déjà les moon boots, ce qui n'était pas du tout compatible avec la situation. Lorsque j'arrivais au lycée, mes cheveux n'étaient toujours pas secs, mais durs comme des baguettes, quand je les pliais en deux, ils formaient un angle droit, gelés.
Pour moi la neige c'est ça, c'est l'horreur.

1.12.09

C'était drôle, ces échanges de robes aux fraises tagada, nous avions des cocktails rouges, tout était extrêmement bien ficelé, les lumières étaient chouettes, les gens étaient beaux.
On se baladait entre les rangées de tissus, c'était comme une jolie friperie. Les friperies, je suis pas du genre à les dévaliser, j'y trouve rarement mon bonheur, ou alors mon bonheur de l'instant, que je ne porte jamais réellement. Ce soir, je n'ai pas ouvert mon porte-monnaie. Je trouvais des vêtements mignons, proposais les miens, on était sur nos 31, on avait chacune un numéro, collé sur notre poitrine.
Dorénavant, mes vêtements vont trôner sur le corps d'une jeune fille qui disait que "La 11 elle a que des trucs que j'adore!" et je trouve ça vraiment tentant, de faire son shopping à 21h.
Il y a toujours une dormeuse, dans le train de 6h25, le lundi matin. C'est drôle de penser au fait, qu'il y a toujours, inconditionnellement, une dormeuse.
J'allonge mes jambes, et souvent, lorsque je me réveille, le train a traversé de nombreuses villes, s'est arrêté maintes et maintes fois, et est totalement bondé.
Lundi, j'étais honteuse, quelques personnes étaient même contraintes de rester debout, tandis que moi, je prenais deux sièges pour finir ma nuit.
Ce soir j'ai rendez-vous dans un apéro louche où pleins de jeunes filles viennent s'échanger leurs vêtements et mater un "fashion-show" c'est écrit. Je pense que ça va être chouette de rencontrer de nouvelles personnes, de boire un petit cocktail et de profiter d'Hélène. J'ai hâte de découvrir le lieu, et les gens qui seront assis autour de moi. Si il ne pleut plus, je mettrai mes escarpins avec cette jupe de secrétaire vraiment relou qui remonte entre mes collants, ouais, ça va être drôle.
Ce midi, j'ai mangé une salade de tomates avec des œufs, des pommes vertes et du vinaigre balsamique. Je crois que j'aime tellement ces saveurs que je pourrais en manger toute la journée, dans des assiettes que j'alignerai tout autour de mon salon.