31.5.10
Il me caressait le dos pendant que je dormais et apparemment, je lui ai dis, qu'il devait déposer une marque de caresses. Et aussi que la typo du logo de sa marque devait ressembler à la typo de Rowenta. Ce matin, je n'avais aucun souvenir de tout ça. Mais je trouve ça fou que j'en vienne à parler de marque, de logo et de typo au milieu de la nuit. Mon école m'absorbe.
L'autre fois, il m'avait fait parler aussi, et avait fini par enregistrer la conversation tellement j'étais bavarde. Je disais qu'il écrivait trop droit, et parlais de mots dont je ne me souviens plus car ils n'existaient pas.
Je commence à avoir mal au ventre le matin car les oraux approchent.
28.5.10
27.5.10
Il y a une chose que je ne comprends pas. C'est que ici, l'appartement est situé au-dessus d'un, d'un quoi, comment on dit, un endroit qui fabrique des pizzas et qui les livre. Et alors en ce moment, on vit les fenêtres grandes ouvertes sur le soleil qui inonde tout, je rêve souvent de douches froides ou alors de glaçons ou alors de douche de glaçons et la dernière fois j'ai même avalé tous les glaçons du bac à glaçons que j'avais mis dans une assiette. Mais parfois, j'ouvre la fenêtre, je sens l'odeur des pizzas et je comprends que pendant que moi je rêve du pôle nord il y en a qui se commandent des pizzas chaudes et dégoulinantes. Ça me tue.
Sur l'image c'est quand je suis rentrée chez Jacqueline Riu limite en me moquant et qu'en fait j'ai lâché un chèque.
26.5.10
Aujourd'hui je crois que je ne sais pas vraiment où est-ce que je me trouve. Je suis coincée entre des sommeils lourds et des réveils aussi nombreux qu'effrayants. Je me suis levée en fin de matinée, tirée de la nuit par un coup de téléphone auquel je n'ai pas répondu. Chose qui l'énerve habituellement, mais voilà il est à l'école et ne peut voir mon indifférence face à mon téléphone. Je suis dans le grand lit. Trois minutes plus tard j'écoute le message, on me demande un numéro de téléphone que j'envoie par sms.
Je décide de me lever, me souviens qu'il a pris mon ordinateur pour la journée et que je ne pourrai pas travailler. Je me mets devant la télé. C'est terrible car je tombe assez vite sur les zamours et me rends compte que ce n'est pas la première fois que je regarde ce truc cette semaine et ça me fait un peu mal. Je finis par éteindre, je fais chauffer de l'eau, j'avale du riz au ketchup et retrouve mon livre. C'est le tout début de l'après-midi. Je cherche comment mettre de la musique sur son ordinateur et je n'y arrive pas, il y a trop de câbles et l'un d'eux est débranché, sans doute, mais je sais presque par avance que je ne trouverai pas lequel car je suis nulle en câbles, quand je ne suis pas avec mon petit frère. Lui est doué en câbles.
Je regarde les trous derrière l'ordinateur, derrière les enceintes, derrière un truc étrange avec beaucoup de boutons pour régler du son. Même si je connais déjà mon échec, ça m'énerve. Je décide malgré moi de rester dans le silence et m'allonge dans le hamac. Je vois le cactus mort juste à côté de moi, le cactus que je lui avais offert et que j'arrosais les week-end où je venais. Je ne comprends pas pourquoi il est mort, il a presque été plié en deux. Je lis quelques pages et me rendors. Je ne sais pas comment expliquer que ce n'est pas comme lorsque l'on s'endort paisiblement sur sa serviette à la plage avec le bruit des enfants au fond. Là, c'est plutôt un sommeil à défaut de. Pourtant le livre me passionne, et malgré ça, je n'arrive pas à résister, je m'endors comme on s'endort d'ennui.
Je me réveille un temps plus tard, ne regarde pas l'heure, dans le miroir de la salle de bain, mon cou à rougi, le haut de mon front aussi, je passe de l'eau sous mes bras et m'allonge sur le canapé. Immédiatement la lutte reprend. Je lis quelques lignes et ferme les yeux, mon bras tombe sur mon ventre, le livre, sur une de mes cuisses. Je me reprends, et reproduis la lutte une dizaine de fois. Puis je m'avoue vaincue et m'endors comme jamais.
Je rêve, mais même dans mon rêve, je ne quitte pas ce canapé, mon rêve se passe ici, je suis assise, je regarde les verres à pieds qui sont sur la table basse. Je sais même que je rêve, tellement ce sommeil est inutile. Je me dis réveille toi voyons. Et je n'y parviens pas. Je suis là dans mon rêve, assise sur le canapé et je me dis qu'en réalité je suis allongée, au même endroit mais allongée quand même, et que c'est justement cette différence qui me sépare de la réalité. Je me demande comment on fait pour sortir d'un rêve. Et c'est vraiment dans le but de me réveiller que dans mon imagination, je me lève et viens coller mon front contre le froid du verre de la fenêtre. J'ai l'impression de vraiment le sentir, ce froid sur mon front et ça marche, ça me réveille. Je ne suis pas bien, j'ai l'impression d'avoir le visage gonflé, mais surtout, que je vais replonger inutilement.
Je me lève et me dirige vers la douche, que je prends glacée. Rapide et glacée, je me force à mettre ma tête entière sous le jet. Je me savonne, je voudrais que la journée commence maintenant. Je me dis, après la douche, tu t'habilles, puis tu écris, et ensuite tu sors dehors, et t'achètes un truc à manger.
J'ai la clé de l'appartement, mais pas le pass, qui permet d'ouvrir une porte qui sépare le hall d'entrée de l'immeuble, des escaliers. Je peux par contre sortir librement de l'immeuble. Seulement, lorsque je viens chez lui et qu'il n'est pas là, je dois sonner chez des inconnus à l'interphone, pour leur demander de m'ouvrir la porte du bas, grâce à un bouton qu'ils ont chez eux. Je dis toujours la même phrase pour ça. C'est drôle, quand j'y pense, la première fois que j'ai eu à faire ça, j'ai dis "Bonjour je suis désolée de vous déranger j'habite au deuxième étage et j'ai oublié mon pass pour la porte d'en bas est-ce que vous pourriez m'ouvrir s'il vous plaît?" depuis, je n'ai plus changé aucun mot.
Je vais sortir m'acheter à manger, et lorsque je reviendrai, s'il n'y a personne pour m'ouvrir en bas, car il arrive également que quelqu'un qui sort ou entre en même temps que moi m'ouvre la porte et m'évite l'épreuve des interphones; s'il n'y a personne pour m'ouvrir en bas, j'irai manger dehors en attendant Damien. Je ne sonnerai chez personne et resterai dehors et ça me fera sans doute du bien en tous cas je crois.
24.5.10
On était plein, à l'autre bout de la table les gens étaient minis tellement ils étaient loin. Sur la terrasse de chez maman, avec une paëlla dans un plat si grand qu'on a ensuite du le laver dans la douche. Certains venaient de Paris, d'autres du sud. Forcément, j'allais pas ne pas pleurer, en voyant mamie qui me disait, si il avait fallut qu'on vienne en vélo ou en skate on l'aurait fait quand même, ben oui, vingt ans.
Ils étaient tous beaux, et tellement mignons avec leurs cadeaux auxquels je n'aurais moi-même pas pensé et qui me correspondaient tant. Chaque fois que j'ouvrais un paquet, j'avais de quoi raconter une histoire. C'est le chat chinois vu en moto derrière tata! C'est l'odeur de campagne sentie sur Jessica! C'est l'immensité en cuir parfaite dans laquelle je pourrais faire rentrer mon ordinateur et mes journées! J'ai même eu de quoi faire des glaçons en forme de bouche et un tube comme une énorme seringue pour écrire sur des gâteaux si jamais j'ai envie d'écrire sur des gâteaux. C'est dingue ce truc.
Bon, je vais chercher mon téléphone pour essayer de vous faire des ptites photos pas très belles.
20.5.10
c'est écrit un peu n'importe comment par contre
En parlant de zara enfant, je voudrais dire aux jeunes filles (ou pas jeunes d'ailleurs) oscillants entre le 34 et le 36 mais peut-être plutôt 34, que le 13-14 ans est pour nous, vous. Je vous parle pas des mignonnes robes à 15 euros et non plus de mon nouveau short à 5 euros... J'ai même pas osé aller regarder le prix de ces articles au rayon femme.
J'arrive chez maman, je la trouve dans le salon, discutant avec un monsieur. Je me dis que ce doit être un ami et je lui fais la bise comment ça va, moi c'est Jessica. Je comprends quelques minutes plus tard qu'il s'agit en fait du laveur de baies vitrées, et que même maman, ne lui a sans doute jamais fait la bise.
Sur l'image, c'est moi, je prenais un coca avec Camille pas loin de mon appartement et il y avait vraiment un soleil d'été et de la dynamique dans nous.
18.5.10
17.5.10
Il est en train d'écouter Breakbot et je me dis que lorsqu'il écoute ce morceau là dans sa chambre, ça me procure un goût totalement différent de quand je l'écoute seule dans mes écouteurs. Ici, j'ai juste envie de danser.
Je me demande s'il a aimé mon flan, je ne lui ai pas encore demandé, je dormais. J'ai dormis beaucoup aujourd'hui, mais qu'est ce que ça fait du bien de se dire que la journée est l'égale de la nuit et que si je ne peins pas assez au soleil, je peindrai sous les ampoules mais que le nombre d'heures sera le même.
C'est ça de ne plus avoir d'école, et d'avoir la tête pleine de graines et d'engrais. Je ne dois pas oublier mes épreuves.
15.5.10
J'ai bus du champagne pour mes vingt alors que pour moi le champagne dans les bars c'était rien que pour les flambeurs. J'ai pris le dernier métro, celui qui emmène tout le monde à la fête. C'était bondé, un groupe m'a demandé si j'allais danser ou dormir, j'ai dis dormir, ils voulaient m'embarquer. D'habitude, ma rue est vide, mais depuis deux jours, ce sont des centaines de personnes qui marchent avec moi jusqu'à ma porte. J'ai l'impression de m'arrêter avant, d'être celle qui va pas plus loin. En ce moment, quand je rentre seule, je rentre à plein.
14.5.10
C'était étrange, de danser à l'heure où il y avait encore le soleil, juste après être descendue du métro, sans rien d'autre avant. Je suis descendue, j'ai vu la foule, j'avais l'impression que mon téléphone vibrait mais c'était les baffles qui hurlaient trop fort.
Sur la place il y avait la foule, et ces personnes que je connais. On est allé là où les gens levaient les bras, et on a fait comme quand il est plus de minuit. Pourtant c'était encore l'après-midi. Et je regardais les statues du toit du bâtiment de la chambre de commerce de Lyon, avec toute cette musique électronique qui devait vraiment les perturber.
Je me demande si certaines personnes ne lisent pas mes articles, lorsque je ne mets pas de photo.
13.5.10
Et aussi, j'ai rêvé que je me faisais virer d'un magasin de lingerie parce que la patronne trouvait mes seins trop petits.
cette nuit de fin d'épreuves, avec donc, des degrés
Quand elle trouvait rien, elle se pliait et pleurait et alors c'était à nous de lui dire des choses comme de toutes façons tu vas croire que tu es seule de lui mais tu n'es pas seule de nous mais c'est dur à comprendre. Et elle nous disait oui mais c'est le seul homme que j'aime, depuis tellement d'années, le seul avec qui j'ai fais l'amour, le seul avec qui je me suis construite, et quand il est parti après m'avoir dit adieu, je croyais que c'était moi-même qui partait de mon corps.
C'était tellement vrai aussi, elle nous étalait sa tête dans un couloir, juste devant les toilettes qui avaient des petites fenêtres aux rideaux rouges et moi je lui caressais le dos. Je voyais pas quoi faire de différent, parfois je caressais, parfois je grattais, légèrement son gilet, pour lui prouver quoi, rien, j'en sais rien, qu'elle était pas seule.
Déjà j'en revenais pas qu'elle soit là. Comment elle avait fait pour se déplacer jusqu'à cet appartement, après avoir eu envie de se jeter sous le bus qui lui avait arraché son homme passion.
11.5.10
Je me suis réveillée et le bruit de la pluie était si fort que pendant un instant, je me suis dis que c'était sans doute autre chose. J'ai ouvert la fenêtre pour vérifier s'il n'y avait pas des travaux, ou quelque chose de violent, mais non, c'était juste des énormes trombes d'eau. Et ça a continué comme ça toute la journée, moi je suis restée 8h au dessus de mes planches à dessiner une ligne graphique pour des bouquins qui avaient des titres qui ressemblaient à "Les familles recomposées, chouette!".
Je passe mon bts dans ma propre école mais il y a aussi des dizaines d'élèves inconnus qui viennent des écoles privées, je crois même qu'en face de moi il y a une élève qui doit être une candidate libre. Parce que hier, elle savait pas que l'histoire de l'art s'appelle l'AVA.
Il me manque tellement que quand je veux dire "Je n'ai rien lu.", je dis "Je n'ai rien lui."
Finalement je vous ai trouvé une image. Dénichée dans mon téléphone portable, prise en classe il y a des siècles, par un garçon apparemment, d'après les jambes et les chaussures, mais je ne saurais dire de qui il s'agit. Thomas? En tous cas, ça date de l'époque où nous allions encore en cours de philo (ça craint de reconnaitre le revêtement de sol).
10.5.10
La surveillante de l'après-midi avait le sourire à l'envers. Vous voyez le genre, qui tire vers le bas naturellement à force qu'elle a jamais rigolé dans sa vie. La pauvre, je voudrais tellement pas avoir le sourire à l'envers...
Je suis sortie avec le ventre hurlant. J'avais préféré dormir que manger, à midi, pour reposer mon cerveau et le sentir d'équerre pour le reste de l'après-midi. Je suis sortie le ventre hurlant et j'avais envie d'une pizza. Chez Lidl, trois pizzas coutent moins cher que une pizza. Alors il en reste deux dans mon frigo, et je suis devenue tellement lourde que mon corps pénètre tout seul entre les coussins du canapé.
L'image est de Michael Ackerman, elle fait partie de mon dossier de révisions d'histoire de l'art qui a strictement servit à rien. J'ai tellement écrit aujourd'hui que quand je veux dire à Damien "Rentre dans ta chambre." je lui dis "Rentre dans ta page."
Et à la fois, ma petite couette là, avec mes oreillers-beach.
Il me semble que la photo est de Brassaï
9.5.10
8.5.10
Plus tard dans la soirée, je suis rentrée. J'étais comme après avoir passé un temps si chouette avec ces personnes, invincible, avec mon sourire dans la nuit. Avec mon bloc de plaisir encore tout chaud. J'ai pris mon téléphone pour appeler Damien. Au milieu de la rue de République je marchais. J'ai eu le temps de dire Allo et j'ai sentis, j'ai sentis que j'avais mal, mais j'étais déjà par terre, j'ai même pas sentis qu'un vélo me roulait dessus que j'étais déjà par terre avec une douleur de dingue au bras gauche, mon téléphone un mètre plus loin et les cris de Damien qui en sortaient et qui ne comprenaient pas et qui avaient peur que je sois sous une voiture alors que j'étais sous un vélo. Il y avait aussi une femme par terre, et même un homme, un peu plus loin. Tout le monde pleurait en fait, sauf que le monsieur disait en plus "et merde et merde et merde". Ils roulaient à fond, elle sur le guidon, lui qui n'a rien vu, le vélo dans moi. J'ai tendu mes bras allongée pour attraper mon téléphone et articuler des mots à Damien si loin. On m'a fait enlever mon manteau pour regarder mon bras mais même maintenant sur mon canapé j'ai très mal ça me lance dans le coude mais j'ai pas de bobo. Quand j'ai dis que j'avais du sang dans la bouche, ils ont ausculté ma mâchoire en touchant mes joues et ça me fait étrange d'y repenser.
7.5.10
6.5.10
Me voilà retournant à l'école pour mon dernier jour. J'ose pas dire que je suis pas triste. Parce que depuis que j'ai mis ce blog sur mes cv, je ne sais plus qui traîne ici. C'est ça le risque ultime. Mais je suis pas triste sinon. Mais je postule pour ma propre école et je vais donc leur envoyer mon cv. Bon, ben je suis quand même un peu triste quoi de quitter cette école parce que bon elle EST QUAND MÊME TROP BIEN.
J'ai autre chose à dire c'est que j'ai acheté du papier toilette! Parce que bon quand on a plus de papier toilette on se dit bon, passe moi le sopalin. Quand plus de sopalin on se dit, bon, me resterait pas des paquets de mouchoirs de cette hiver un peu? Et moi j'en étais où à votre avis? Ben j'en étais aux rondelles de coton démaquillantes... Oui ça c'est bien triste hein. Soudain là après avoir écrit ça je repense à cette phrase "Parce que depuis que j'ai mis ce blog sur mes cv, je ne sais plus qui traîne ici."
5.5.10
Ma lino grosse dame.
Le type me regarde et quand je le regarde il fait semblant d'observer la vitre noire. Le train a une heure de retard maintenant. Il écrit sur son ordinateur, rapidement, presque par pulsions. Je crois qu'il écrit un livre. Je regarde par dessus son épaule et lis "... en ce qui concerne le dossier de 2007, je vous propose de ..." Alors soit c'est un roman qui parle de boulot, soit c'est un mail de boulot.
Paris-Lyon
Je suis dans le wagon vide, la seule du wagon, toutes les autres places sont sans personne. Je peux mâcher mes chips énergiquement. Et puis il y a cette fille, elle entre, arrive à côté de moi, me regarde et me dit "Vous êtes à ma place, 47, wagon 6, duplex bas." Je regarde mon propre billet "47 wagon 6 duplex bas". Cette place est aussi la mienne. Je me dis c'est impossible, deux personnes pour une même place, dans un train vide. Je regarde son billet et remarque la date. "Mademoiselle, votre billet est pour demain." Elle ressort. Je suis dans le wagon vide.
3.5.10
2.5.10
Demain soir je prends le train pour Paris.
1.5.10
Ensuite Faustine est arrivée avec Alberto et alors c'est devenu complètement international.