C'était étrange, même si étrange n'est pas le mot. Je l'avais reconnu devant le mac do. À la caisse j'ai réfléchi, je ne voulais pas repasser devant lui. Au début, je ne voulais pas, pas du tout. C'était débile, juste car je ne savais pas quoi faire de moi, devant lui. Je ne savais pas comment faire devant un homme qui a perdu sa terrasse, ses plans de tomates, son salon, ses bouquins. Il avait une barbe de beaucoup de jours et la main tendue. Bien sûr j'ai pas pu regarder le sol, je lui ai souri. On a quasiment le même prénom. Il m'a parlé d'une chanson, de dessin, de Tao Te King, m'a conseillé des choses à lire, puis m'a parlé du ticket restaurant de cinq euros qu'un homme venait de lui donner, pour les courses du week-end. J'étais l'impuissante. C'est dur à accepter, quelqu'un qui soudain n'a plus que les poches de son manteau pour ranger ses affaires. Je me demande quoi faire, on se demande forcément quoi faire, à un moment où à un autre, quand on vit dans une ville où entre la maison et l'école, des gens vivent sur le sol.
L'image, c'est un été, Lou presque bébé, on faisait l'expérience de lui laisser sa doudoune, en août sous 30 degrés. Je crois qu'elle a mis un certain temps à comprendre la cause de son mal-être.
23.2.11
Parfois je me rappelle très soudainement que j'ai du coca au frigo et alors c'est un peu comme le plus beau jour de ma vie.
L'image c'est quand je suis retournée sur la redoute regarder les vêtements ironiquement là. J'ai du mal à regarder les belles choses, elles ne me font pas assez rire je crois. Je vais aller prendre une douche, en tout premier je vais me mettre debout. Depuis midi que je suis assise comme ça, devant mon écran les pieds croisés les doigts aux aguets. Le contrat pour Bayard est terminé, j'ai dessiné un arbre à la place du panneau publicitaire qu'ils m'avaient demandé de mettre derrière la fenêtre du salon de la famille Feuillet et puis on m'a dit "On ne vous embête plus avec ça, c'est terminé." Des fois y'a des gens, ils croient qu'ils t'embêtent alors qu'ils te réjouissent.
L'image c'est quand je suis retournée sur la redoute regarder les vêtements ironiquement là. J'ai du mal à regarder les belles choses, elles ne me font pas assez rire je crois. Je vais aller prendre une douche, en tout premier je vais me mettre debout. Depuis midi que je suis assise comme ça, devant mon écran les pieds croisés les doigts aux aguets. Le contrat pour Bayard est terminé, j'ai dessiné un arbre à la place du panneau publicitaire qu'ils m'avaient demandé de mettre derrière la fenêtre du salon de la famille Feuillet et puis on m'a dit "On ne vous embête plus avec ça, c'est terminé." Des fois y'a des gens, ils croient qu'ils t'embêtent alors qu'ils te réjouissent.
21.2.11
Je déteste le lundi matin autant que j'aime le lundi soir. Le lundi matin, je me lève avant le reste de la ville, pour me rendre compte, à la gare, qu'une partie de la ville est levée quand même. Le train de 6h est plein de gens qui se sont levés. J'ai l'impression d'être la plus triste, la plus mal coiffée, la plus affamée, celle qui a le plus froid, qui a la valise la plus lourde, le cœur le plus gros. Avant ça, j'ai descendu l'escalier, en tenant mes sacs contre ma hanche, en marchant sur le côté, c'est lourd, j'ai les doigts sciés. Le train me fiche des fourmis dans les genoux lorsque je tente de dormir en me pliant le corps. Lorsque j'arrive sur Lyon, il faut encore marcher, pour aller poser mes roulettes sur les petits pieds d'une grand-mère assise dans le bus. Il reste quatre étages, je jète mon handicap dans le hall de mon appartement et redescends en sueur pour courir jusqu'à l'école. Le soir, je suis épuisée, comme après deux journées sans récréation. Je sais que je peux dormir mais je résiste, le temps de regarder coyote girls ou de lire un livre.
L'image a été prise par Jessica, sur le toit de son immeuble, on était sous la pluie.
L'image a été prise par Jessica, sur le toit de son immeuble, on était sous la pluie.
16.2.11
13.2.11
Mon immeuble n'est pas fait pour les gens abonnés au Elle. Les boîtes aux lettres sont si petites que le magazine dépasse de bien 20 cm à l'extérieur. L'autre jour, je croise un cuisinier, en bas des escaliers, qui me dit, Dis donc hier, t'es rentrée tard, à la fermeture du restaurant, t'étais toujours pas chez toi. Moi, Comment vous savez ça? Lui, Ton Elle, qui dépassait encore à 2h du matin.
Le Elle, j'en fais une pile à côté du bureau. C'est ma banque qui m'abonne. Ce qui est bien, c'est que la pile monte vite, je ne savais pas qu'il s'agissait d'un hebdomadaire! Quand je le reçois, je me mets sur mon lit, pensant avoir trouvé une occupation. Je me force à lire deux trois articles, pour quand même rentabiliser l'impression couleur recto verso. Mais en trois minutes j'en suis déjà aux fiches cuisine, qui closent le magazine. Alors je reviens en arrière, je me demande ce que j'ai pu louper pour que ce soit si rapide. Mais bien souvent, je ne trouve rien.
Ah si, cette semaine, je suis passée outre l'article Je veux customiser ma voiture. Mais je promets que si j'en avais eu une, de voiture, je me serai délectée de tous ces petits conseils leviers de vitesse en cristaux Swarovski. C'est drôle, je n'avais jamais remarqué cette rubrique, vieprivéeauto.
Bon mais tout de même, pour me racheter, j'ai envoyé deux photos de moi à cet endroit là. Ce qui me fait bien rigoler. Je ne savais pas trop quoi mettre dans la case "style", ils proposent des choix, il faut cliquer. Alors néo-romantique, casual, pop, rock, vintage... J'ai pris trendy, le mot était mignon et c'est celui que je cernais le moins. J'ai plus qu'à prier pour, pourquoi au fait. Pour avoir la chance de participer à la plus grande série mode organisée par le magazine Elle, et d'être photographiée pour notre numéro spécial du 20 mai. Doux jésus, bah oui ce serait génial (sans blague!).
10.2.11
Quelques extraits de Bayardises, j'ai envoyé les hautes def ce matin. C'était vraiment bien, aussi que la dernière fois, ces échanges là, entre leur regard et le mien. Ce matin, en ouvrant les yeux à 7h, je me suis dis non, pas aujourd'hui. Je sentais qu'il me manquait une partie de nuit, un truc pour permettre à mes yeux de tenir une journée. J'ai éteins le réveil, et j'ai eu besoin de cinq heures supplémentaires pour réussir à me lever. C'était l'accumulation.
Maintenant j'ai le soleil à dix centimètres du genou, derrière la vitre. Je me sens comme dimanche à l'ouverture des volets.
Maintenant j'ai le soleil à dix centimètres du genou, derrière la vitre. Je me sens comme dimanche à l'ouverture des volets.
7.2.11
3.2.11
J'ai fais cette carte pour le label (vous pouvez cliquer), ça m'a rappelé chez Leg, et mon bts. C'était agréable, de m'y replonger. Il serait sympathique qu'il fasse quelques degrés supplémentaires demain, car ce sera un jour à jupe, pour moi. J'aime beaucoup les soirs où je prévois la jupe. Je prévois pas laquelle, je prévois l'idée. L'idée d'une jupe est toujours réjouissante.
2.2.11
Il avait ça pour moi dans un petit papier kraft qu'il m'a glissé en début de semaine. C'est tout à fait moi. Et cette boîte à dents en diamant rose pâle dans laquelle je vais pouvoir ranger mes quenottes lorsqu'elles tomberont, est parfaite. Ça fait chaud au cœur parfois, les drôles d'attentions. Je me dis aussi que la tour Eiffel de droite est quasi assortie à ma culotte des soldes, montrée précédemment. Je pourrais les porter ensemble. Sauf que je ne sais pas comment se porte une tour Eiffel dans la vie de tous les jours.
Inscription à :
Articles (Atom)