15.10.09

ce texte date du mois d'août, mais maintenant je peux en sourire autant que sur l'image


J’ai de nouveau ce petit point rouge au creux du bras.

Je m’y suis pris plus tôt cette année, je n’ai pas attendu de pouvoir remplir

des éviers de cheveux, de finir par envier les filles qui pouvaient à la fois

détacher leurs cheveux, et porter une veste noire, sans craindre de la recouvrir,

je n’ai pas attendu de devoir fabriquer un chignon chaque matin,

pour ne pas que ça tombe toute la journée, j’ai eu peur à temps disons.

C’était dur, c’était il y a presque un an maintenant, et jamais,

je n’ai réussis à écrire un seul mot à ce sujet.

Je me souviens très bien de ce rendez-vous chez la docteur,

j’avais attendu des mois, j’avais attendu de ne plus pouvoir penser à autre chose,

et j’avais un mal fou à parler, à réussir à expliquer que,

que je devais passer l’aspirateur chaque jour car ils recouvraient mon parquet,

que ma queue de cheval n’avait jamais été aussi fine.

Personne ne savait, j’avais honte, et très mal à la fois,

je n’arrivais de toutes façons pas à en parler sans que mes yeux ne me piquent.

C’était une peur de chaque seconde, c’était des heures devant des miroirs,

les miroirs de chaque magasins, les vitres réfléchissantes, sur le trottoir,

je m’arrêtais partout, pour vérifier, le dessus de ma tête.

Aujourd’hui ça recommence, et pour une fille, pour une femme,

je sais que c’est très dur à surmonter, à voir venir, à vivre chaque jour,

je ne sais pas comment expliquer l’effroyable effet que cela produit

de regarder toutes ces mèches glisser dans le trou de la cabine de douche,

chaque matin. Il y a des choses auxquelles on ne pense pas, l’état de l’oreiller,

à 7h, l’état du dossier du canapé, à 23h.

Cette fois-ci, je n’ai pas attendu septembre, on a pris mon sang à midi

et je pense j’espère que ça ira, mieux, bientôt.

5 commentaires:

  1. j'aimerais te répondre quelque chose de touchant, mais c'est toi qui as tous les mots pour le faire.
    alors même si je ne sais pas exactement de quoi tu parles, juste l'idée que je m'en fais, je te donne tout mon courage et j'espère que tu continueras à sourire comme ça, parce que vraiment, ça te va tellement bien !

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  2. Je te donne du courage aussi. Ce texte est poignant.
    "maintenant je peux en sourire", alors ça va. Cela ira. :)

    Je t'embrasse fort, des douces pensées.

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  3. Comment te dire...

    Je suis touchée par le même problème depuis quelques années...
    Rdv chez le médecin, prise de sang (normale)
    On met ça sur le compte du stress...

    Pour le moment je ne prends que des compléments alimentaires et des lotions à mettre un jour sur 2.

    Ma maman est également confrontée à ce problème depuis longtemps et est suivie par un dermato très bien sur Paris.

    Il existe des traitements et il faut prendre le problème tôt.

    Mais il se peut très bien que ce soit la fameuse chute saisonnière... Mais même dans ce cas tu peux la limiter je pense.

    Je comprends ce que tu vis.

    Passer l'aspi chaque jour, déboucher la douche, le matin au reveil sur l'oreiller... se scruter le crâne avec un miroir., l'angoisse de se déméler les cheveux après le shampoing..

    Si tu veux des infos ou autre chose n'hésite pas :
    optimistedesillusionnee@hotmail.com

    Courage...

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  4. tu vois, de lire ça,
    ça me rassure,
    j'ai pareil, et je suis obligé de m'excuser de laisser mes cheveux un peu partout
    et aussi je me dis que le 20 quand je vais aller à la dermato, et que je vais lui dire
    'c'est parce que je perds beaucoup de cheveux'
    elle va me prendre au sérieux.

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  5. Pareil que les deux commentaires précédents. Je suis en train de vivre la même chose. Je prends des compléments alimentaires, je fais des prises de sang, on met ça sur le compte de la saison et du stress, mais ça ne m'empêchera pas de m'inquiéter et d'aller chez un dermato.

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