23.4.12

Anaïs-Fuh-Valentine-Shenguin elle m'a dit quand je lui ai demandé son prénom. Et mon petit frère c'est Mathis-Fuh-Luca-?? Pas retenu la fin. La petite cambodgienne au gilet de nounours. Elle avait cinq ans et demi, elle portait ses arrière-grands-parents autour du cou, dans un collier en forme de cœur, car ils sont morts et qu'il ne faut pas les oublier. Elle m'a dit qu'elle parlait encore cambodgien, mais en fait elle ne se rappelait que des mots de la prière. Elle me caressait les cheveux, juste parce qu'ils sont blonds, elle m'a dit j'aime ta peau. Je lui ai dit que je préférais largement la sienne, toute lisse. Elle m'a répondu moi j'aime pas ma peau parce que je suis noire. En me montrant en prime son avant-bras. Puis elle s'est étonné que je ne porte pas de maquillage, c'est drôle un enfant qui remarque ça. Elle m'a demandé qui m'avait offert ma bague. Et m'a remonté mon débardeur en s'écriant Cache bien sinon on va tout voir. Elle arrêtait pas. C'est ma maman qui a fait les bons plats que vous avez mangé. Ma maman travaille avec une autre dame, mon papa c'est celui là. Je l'avais déjà vu Anaïs, souvent même, chaque fois que l'on vient commander notre ration de rouleaux de printemps. On entre dans le restaurant, et elle est souvent là, à faire ses devoirs ou à regarder un dvd, sur une table pas loin du comptoir. J'aime à penser que la prochaine fois, je pourrai dire Bonjour Anaïs ! en entrant.

2 commentaires:

  1. Ca ressemble bien à une jolie rencontre, cette petite Anaïs.

    (pour vérifier que je ne suis pas un robot, blogspot m'a demandé de recopier "esecki" (Et c'est qui ?). Je trouve ça marrant. Bon je vais avoir droit à un nouveau mot, du coup, comme j'ai modifié mon commentaire).

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