9.7.11


Ce matin à 4h, la porte de la chambre s'est ouverte. Je dormais sur le petit matelas posé sur le sol. Thibault s'est levé, à enfilé des vêtements. Je lui ai dit Je viens. On a avalé une demie mangue chacun, le visage au-dessus du lavabo, j'ai bu un café. On a sauté dans la voiture direction Rungis, j'avais mes sandales, mon pantalon blanc et ma chemise, je savais déjà que l'on me remarquerai. Dès notre arrivée, il m'a recouverte d'une blouse de travail et alors je n'avais plus que mes doigts de pieds vernis de rose pour faire tâche. J'ai eu le droit à une énorme visite. Le pavillon de la viande, la volaille, la marée, la tour de glace, les fleurs, les cafés. Et puis à 8h, nous sommes allés à la brasserie, il a pris le croque-monsieur, moi l'omelette nature, et beaucoup de frites pour chacun. J'ai fait la connaissance de Thérèse, qui m'a appris à ne pas être trop gentille avec tous ces hommes. J'ai fait les cartes bleues, agrafé les tickets sur les factures. Elle a dit que je n'avais pas de l'eau de vaisselle dans le cerveau. A 9h, je suis montée dans le camion de Youssef qui m'a ramené jusqu'à place d'Italie, avant de débuter sa tournée de livraison des restaurants parisiens. C'était vraiment une drôle de matinée.

Les images proviennent du film Paris, de Klapisch.

3 commentaires:

  1. Comme c'est joliment dit, et ce lapsus orthographique, "faire tâche"/"faire tache", pour un job d'été qui allait commencer, il est ravissant...

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  2. Tu as raison! Je le laisse du coup :)

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  3. oh mais c'est fou de faire ça ! Ça doit être exténuant mais c'est un peu mon rêve d'aller visiter Rungis. Et c'est plutôt impossible vu de l'extérieur.

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