21.4.10

Lui, il était bluffant.

J’avais pour but de faire des choses faciles, comme décider d’atteindre le haut d’un sommet que je me contenterai de choisir du bout du doigt, au hasard.
Je me suis couché tôt, la tête encombrée d’un nombre d’images incroyable et insupportable à la fois. J’ai peu dormi, et mal. Le lendemain matin, je n’ai rien avalé, je suis parti au travail avec mon corps lourd qui précède toujours les périples. La journée est passée aussi lentement que la fois où j’ai regardé Microcosmos à l’âge de neuf ans.
Je suis monté dans l’avion à la tombée de la nuit. Le voyage me semblait être le plus long de toute mon existence. Je me suis surpris à compter les nuages pour tenter de les faire entrer dans des catégories totalement absurdes, comme celle des «gros qui ont l’air froids».
À l’arrivée, je me suis levé trop tôt, une jeune femme en uniforme de la compagnie aérienne est venue sagement me prier de me rasseoir jusqu’à l’arrêt complet de l’appareil. Je me suis retrouvé bête. Dehors, la chaleur m’a engouffré quasi instantanément dans une pellicule de transpiration. J’étais mal, il me fallait trouver la petite maison qui m’hébergerait, et penser au déroulement de la soirée.

2 commentaires:

  1. Cette photo est superbe!
    Et le texte... toujours aussi bien, on croirait lire un livre. Tu écris un livre? Tu devrais!

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  2. Elle a déjà écrit un livre il me semble :)

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