23.9.10

Je viens de faire tomber un petit pois par terre. Vient alors le moment où je ne le retrouve pas. Le moment où je sais qu'un jour je vais le retrouver, lorsqu'il sera écrasé sous mon pieds, demain matin peut-être même, mais pas ce soir, rien que pour m'embêter.
Il va attendre que je n'y songe plus pour rouler sous mon talon.

Ce matin je marchais en direction de l'école et ça m'a paru clair soudain. Ce rêve, l'article précédent, c'est ma classe. C'est tellement évident que j'avais écrit ça sans même y penser. Pas plus de dix, que des filles, choisis ta place, mon hésitation, le canapé d'angle inconfortable.
C'est incroyable comme mon rêve sent ma rentrée. Quand j'ai compris, ça m'a fait comme un éclair, je marchais en direction de l'école, deux secondes après je la voyais au coin de la rue et j'ai compris.
À la rentrée nous n'étions que neuf en tout, ce sont elles, les autres respirations que je devrai supporter. Peut-être que j'ai cru que je ne trouverai pas de place. Peut-être qu'en choisissant le canapé d'angle trop petit j'ai tenté de rester un peu éloignée.
Maintenant, la manière dont tout cela coïncide me paraît toujours aussi dingue.

Ce soir je suis toute en carton, je voudrais me plier et attendre qu'on viennent me brosser les dents en restant allongée. L'autre jour on m'a brossé les dents allongée. Il est arrivé avec deux verres, et la brosse à dents dentifricée. Un verre rempli d'eau pour rincer, et l'autre vide pour cracher. Quand quelqu'un vous brosse les dents, ça fait un peu mal, car il frotte sans sentir. Et à la fois ça fait un bien fou qu'on s'occupe de vous. Alors vous dîtes un peu aïe mais surtout miam d'avoir cette attention. Cette maman pour grand.

L'image date d'hier soir, quand on était sur le toit, qu'on regardait la fin du soleil.
Au fond de l'image, Jess et Charlotte, debouts.

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